Calella,
Plus belle que jamais dans ta robe bleutée,
Alors que la lune dans son halo doré
Pigmente ton visage de mille reflets,
Tu nous recueilles en ton sein, pauvres naufragés,
Echoués sur tes rives, esclaves de ton corps,
L’écume de nos larmes jetée comme un sort,
Tu te déhanches si fort au vent des remords
Que les marins, hagards, s’en souviennent encore.
Quand le jour enfin, se lève sur Calella,
Dont les murs immaculés dans le bleu se noient,
Le temps suspend son souffle et s’accroche au parois
De nos mémoires plongées dans le désarroi,
Et la brise marine, dans nos cœurs tournoie
Au rythme endiablé d’une vieille burleria.
Nanou, juillet 2005