Le papillon espionne la fleur sauvageonne
Puis doucement se pose sur son corps sucré.
Son costume de velours noir tacheté, il rayonne
Comme un maître des lieux incontesté.
Farouche et sournois, sur elle, le papillon déploie
Une pluie de pétales bariolés, un océan de graffitis,
Inonde son esprit de souvenirs narquois
Puis virevolte de soubresauts exquis
La fleur étourdie frissonne, le papillon éperdu chantonne
Une ritournelle langoureuse puis s’abreuve en son sein,
La réveille enfin, de caresses folles et gloutonnes
Qui s’enfuit déjà vers d’autres chemins.