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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 07:09

Il est des regards plus rigides et plus froids,
Que les plus grandes étendues de glace pourraient envier
Et des paroles plus blessantes et sévères à la fois
Que n’importe quel ouragan pourrait déchaîner.
Je voudrais être une larme pour effacer la sécheresse
De tes yeux profonds et livides, et me laisser aller
Jusqu ‘aux bord de tes lèvres comme une douce caresse,
Laisse moi m’infiltrer et passer de l’autre côté.

 

Nanou, Février 2006

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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 07:34

Voici ci-dessous les schémas esentiels du roman dit traditionnel et du roman nouveau. 

 

ROMAN TRADITIONNEL

Le roman traditionnel vise à donner l’illusion du réel, à nous faire croire que ce qu’il raconte est vrai ! Le roman traditionnel offre une véritable stratégie dans la mesure où, d’une manière explicite, son auteur vise une certaine conformité avec le réel. Le roman traditionnel utilise des procédés narratifs traditionnels qui concourent à donner l’impression du vrai. Tout est fait pour vraisemblabiliser les choses. L’écriture n’est qu’un moyen pour arriver au but essentiel qui est de donner l’illusion du réel. En général le récit est linéaire : tout s’oriente vers une fin où tous les problèmes sont résolus ou non.

 
Les caractéristiques essentielles du roman traditionnel :

 
• Le roman traditionnel se développe surtout au XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle, XXe siècle (on peut noter quelques exceptions comme Jacques le Fataliste de Diderot qui offre un roman nouveau au 18e siècle !)


• Le roman traditionnel est un littérature de représentativité, c’est-à-dire une littérature qui s’efforce de donner au moyen de l’écriture l’illusion de la réalité.

• Le but essentiel du roman traditionnel est de se rapprocher du réel (l’écriture n’est qu’un moyen pour arriver à ce but).


• Le roman traditionnel veut rendre le personnage vraisemblable.

• La FICTION du roman traditionnel est souvent réaliste.

• La NARRATION du roman traditionnel offre les éléments suivants : un écriture, des procédés utilisés pour « faire vrai » même si l’écriture, le style sont très beaux (cf. Stendhal, Flaubert, Balzac... ). Citons quelques procédés : attributs nombreux pour le personnage, descriptions fouillées et surtout présentées d'une manière conventionnelle, portrait traditionnel de haut en bas ou de bas en haut, espace bien précisé, temps chronologique, structure linéaire, etc.

 

ROMAN NOUVEAU

 
Le roman nouveau, quant à lui, détruit souvent l’illusion du réel. L’écriture est pour lui un but essentiel.

En général le roman nouveau n’est pas nécessairement linéaire (on peut y trouver de nombreux procédés qui perturbent la chronologie traditionnelle : anticipations, rétrospections, variété des points de vue, inversions chronologiques, etc.). L’auteur du roman nouveau peut donner l’impression au lecteur que ce qu’il écrit n’est qu’un roman et que les personnages ne sont que des voix de papier.

 
Ex. de catégories du roman nouveau :

 
• Certains auteurs vont écrire des romans où ils prétendent, par un traitement nouveau de la description, du récit, du personnage et du style, exprimer une idée nouvelle de la société, du monde et du moi. C’est la veine du roman existentialiste (La Nausée de Sartre, l’Étranger de Camus).


• D’autres écrivains nous font pénétrer dans un autre univers (à la fois angoissant et séduisant) par la magie des mots (Boris Vian, Julien Gracq, André Pieyre de Mandiargues).

• Quelques écrivains, tout en restant fidèles au quotidien le plus quotidien, nous introduisent dans une autre psychologie (ambiguïté des sentiments, thème du temps et de la mémoire...) : Jean Cayrol, Marguerite Duras...

• Plusieurs écrivains travailleront davantage le langage et le considéreront parfois comme un laboratoire de recherche. Pensons d’abord au groupe Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle) dont certains représentants comme Raymond Queneau, Jacques Roubaud et George Perec (dont La disparition qui est un roman sans la voyelle « e » et Les revenentes qui n’utilise que la voyelle « e »). Nous songeons aussi à Philippe Sollers dont certains textes sont écrits sans ponctuation.

• Le Nouveau Roman (autour d’Alain Robbe-Grillet, Michel Butor, Robert Pinget, Claude Ollier, Claude Simon, Nathalie Sarraute) offrira une des plus belles et des plus audacieuses aventures littéraires.

• Plus proches de nous certains écrivains utilisent fréquemment la parodie et des structures parfois très originales. Pensons à Jean Échenoz, Jean-Philippe Toussaint, Tanguy Viel, etc.

 

Conclusion:

Le critère de base qui permet souvent de distinguer un roman traditionnel d’un roman nouveau est lié à la narration (manière de raconter, écriture, langage, structure particulière...). Le roman non traditionnel offre souvent une écriture originale. La preuve ? Un roman de science-fiction est souvent traditionnel dans la mesure où il offre une narration qui ne surprend guère (le seul critère d’un fiction plus ou moins originale ne suffit donc pas) !

 

AUTEUR : Jean-Pierre Leclercq

Source : http://www.webzinemaker.com

 

 

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 07:02

A force d’écrire tu t’inventes une histoire,
Un peu insolite, juste pour y croire,
Un monde plus doux, sur un autre chemin

Et tu te perds dans cet univers virtuel
Et tu ne sais plus si en toi tu es celle
Qui se cache derrière ces cris désespérés
Ou si tu es une autre, à deviner.

Nanou, Février 2006

 

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 07:57

Des mots gisent à terre au milieu de copeaux de crayons, de la poussière les recouvre de son épaisse fourrure, quand soudain une page vierge, blême et fade, décide de se rebeller :

« Gribouille sur le papier, fouille dans tes entrailles, cueille ta chair, débroussaille ton âme, tu as tant à raconter ! Va au fond, puise dans ton sang, bois le breuvage noir des ténèbres et déverse-le sur moi » lance une petite voix à son maître, un écrivain maudit.

« Pas ce soir, il fait trop noir, les mots se font grisaille, et le pinceau trempe dans une palette sans teint... » Pensais-je, à bout de force.

« Gribouille, je te dis, prend le pinceau, et ton stylo, l’un des deux te répondra... « poursuit la petite voix.

J’esquisse un trait...

« Allez, encore un autre..., fais toi violence, crève le silence, fait éclater ce qui bouillonne en toi »...

Un autre, sans grande conviction...

Un mot, puis un autre, je manque de temps.  Mes méninges sont lentes, mes gestes lourds et le temps s’affole. Mon cœur caracole. Il n’y a rien au fond de moi qui ne veuille sortir. Tout est bien enfoui, bien au chaud, un petit volcan dont l’activité a cessé depuis bien longtemps...

« Justement, crache ce feu, répand le sur moi, je me ferai buvard de tes douleurs ! » s’écrit encore la feuille.

Je postillonne enfin quelques « je t’aime moi non plus » qui viennent s’écraser sur les premiers traits gribouillés.. « Avec ça, je n’irai pas loin.. », me dis-je intérieurement.

« Prend ton pinceau maintenant, trempe le dans l’orange, mélange, assaisonne de quelques gouttes noires et blanches et regarde ! »

Tiens, faut voir... ça me rappelle... 

Oui, ça y est, ça vient, mes doigts tremblent, mon cœur accélère, je vibre, la feuille se remplit, au goutte à goutte de mes froideurs intérieures... Mon corps tout entier entre en transe, ça y est, elle arrive, l’inspiration !

Et la feuille de se pavaner :

« Allez, maintenant, gicle moi tout ce qui grince en toi, souille moi de tes laves, fais moi un corps neuf et vivant, un corps de feuille tout simplement. »

 

  Nanou, Novembre 2007

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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 07:55

C'est un petit cabanon bordé de tournesols,
Où la vie semble s'être assoupie,
Un petit coin de terre sans parole
Une fresque aux multiples rêveries
Il hurle ses couleurs dans mon coeur
Lorsque ma vie se plonge dans l'obscurité
Et murmure un flot de douceurs
Quand dans mes veines le sang est gélé
C'est un petit cabanon de pierres
Dont la profondeur des souvenirs m'étreint
Et la sueur, sous le soleil sanguinaire
Coule sur mon corps orphelin
Il est loin déjà, mon petit cabanon
Où à l'abri du monde, je me contais
L'histoire d'une vie sans effusion
Dans les tournesols de mon passé. 

Nanou, Février 2006
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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 07:48

Tel un vaste cimetière abandonné,

Entourée de mille pages oubliées,

  Enrichie à mes heures perdues  

  D’ouvrages légendaires et reconnus 

  Ecrémée par des yeux avides de savoir, 

  Jalonnée de romans, de manuscrits rares 

  Ou bien de simples recueils de poésie,  

  Echoués sur mes étagères mal vieillies

Je suis la bibliothèque,

  Vitrée ou complète,  

  De milles mots enfouis 

  Mémoire vivante affranchie.

 

Nanou, Septembre 2007
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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 07:41

Tu te sens épousé par cette main douce et légère

Caressant le feuillage ombré de ta vie qui s’achève

Sens-tu son souffle parcourir ton front chiffonné

Par les tourments que la chaleur a parfois creusés ?

 

Tu te sens englouti  par cette brume nébuleuse

Et ton corps s’évanouit lentement dans un rêve

Sens-tu son étreinte le long de ta dépouille

Qui déjà s’enfonce lourdement dans le sol ?

 

Tu te sens aspiré  par une onde de sérénité

Et ton âme doucement s’élève au dessus des nuées

Sens-tu sa brise légère et aérée qui t’enlève

Et les frissons qui assaillent mon corps ?

 

Peu à peu tu prends ton envol vers la lumière

Et je reste clouée sur ta dépouille endormie

Bravant les larmes qui cognent sur mes joues

En attendant que tu viennes me chuchoter

Ces mots qui me berçaient dans la nuit..


Nanou, Avril 2006
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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 07:08

Sur la lande de mon désespoir, la brume recouvre l'éternité. Une brume opaque de poussières.

Comme un survivant, j'erre à travers ce monde dévasté, l'âme en peine de n'avoir pas su aimer.

A la traîne, les yeux baissés. Seul dans ce désert dont l'immensité me noie, ni être humain ni animal ne se disputent la terre. Pas même un corbeau ne survole les cadavres jonchés à même le sol âpre et stérile.

Je cherche un rayon pour illuminer ma vie, un bout de soleil pour accrocher à mon regard, j'implore les astres de m'ouvrir leurs bras, mais comment survivre quand on est le dernier ?

Je fouille en moi des souvenirs joyeux,

D'avant la catastrophe,

Et la conséquence de tous ces massacres,

D'avant la tumeur

Qui a rongé le monde

Jusque dans les entrailles

De la cruauté.

Mon crâne douloureux me donne le vertige, et comme un meurtrier le remord m'habite. Mes pieds se dérobent, un cratère abyssal se forme alors dans lequel je plonge les yeux fermés. Victime ou barbare ? Dans ma chute longue et interminable, j'entends alors un vacarme surdimentionné. Des bribes de conversation viennent me hânter. Des images aussi violentes qu'immorales, aussi indignes que répugnantes prennent mon cerveau en otage. Les hommes sont des carnassiers, et veulent sans cesse se nourrir de ce qu'ils n'ont pas. Ils croient que le pouvoir leur donnera des ailes, et pourtant, rien n'est plus fragile qu'un homme au paroxysme de son hégémonie.. Et pourtant, ne suis-je pas comme eux ? J'ai mordu la poudre tel un mourant s'aprète à mordre la poussière.

 

Ma descente est interminable. Je tournois dans tous les sens, mon corps à moitié déchiqueté déja, se choque contre les parois de l'inadmissible. Je sens mon coeur exploser de hônte et s'enliser dans une détresse insoutenable. Serait-ce que j'arrive aux portes de l'Enfer ? J'ai peur et froid. Mon sang ne circule plus et me voilà maintenant emmuré à ma propre image. Pire que mon reflet dans le miroir, je vois un homme réduit à sa plus simple expression. Une sorte de carcasse rongée par la morbidité. Combien de temps va encore durer cette folie ? Je cherche une lumière, mais l'endroit est sombre. Beaucoup de personnes qui sont revenues d'un côma profond racontent toujours cette chose incroyable qui fait que l'on nage dans une sorte de bonheur juste avant d'être happé par une lueur éclatante et de rentrer dans un tunel. Mais ici tout est noir. Profondément noir comme dans un cercueil. Sauf que j'entends des coups qui frappent dans ma tête.

Je ne cherche plus à lutter d'ailleurs. Ma carcasse tout entière s'est maintenant effondrée à terre. J'attends. Comme un animal sur l'autel des sacrifices.  Apportez-moi vos offrandes et mon sort sera jeté !

Il ne vous manque plus que le poison à m'administrer, et comme ça je pourrais enfin m'envoler vers les miens. A moins que vous me réserviez encore d'autres surprises ? C'est donc à ça que ressemblent les dernières minutes d'un condamné qui s'est brûlé les ailes sur la vie terrestre ? Mais pourquoi moi ? Ai-je été le seul à saccager notre monde, à en faire une terre de feu et de misère ? Je ne suis pas responsable de tout le désastre de notre planète ! Si l'eau a manqué, si les forêts ont brulé, si le monde entier s'est noyé dans le mal et la cruauté, est-ce par ma faute ? Je suis le dernier, c'est donc à moi de payer pour les autres, c'est ça ?

Ne plus penser,

Oublier les brûlures du temps,

Et ne plus jamais se relever.

Dans les profondeurs de mon âme blessée, je voudrais hurler ce silence abyssal. Mais l'écho ne me répondrait certainement pas. Je n'en vaux pas la peine. Je ne sais combien de temps mes facultés vont perdurer, je compte les minutes avant ma déchéance annoncée.

Demain, c'est sûr, j'arrête de boire et je me consacre au sauvetage de notre planète !

 

Nanou, janvier 2008
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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 07:59

L’hiver approche, avec son cortège de tristesse,
Les arbres dénudent leur corps endurci, blasés,
Le froid s’impose soudain à grande vitesse
Le jour se fait court, la nuit moins étoilée.
Et voici que la neige si légère, si pure,
Envahit les sommets de nos montagnes
Et que l’air se fait frais et la vie plus dure
Dans nos villes et dans nos campagnes.
Mon corps semble partager les douleurs
De cette saison froide, austère et glaciale
Mon coeur se vide doucement de ses ardeurs
Puis ralentit, hésite et s’emballe
Au rythme des flocons qui se forment
Puis tombent et s’entassent encore
Sur le sol déjà blanc, et s'endorment
Jusqu'aux premières lueurs de l'aurore


Nanou, Février 2006

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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 07:56

Ecrire

Sans mot

Et puis sourire

Revient le temps

La plume

Et les instants

Même passagers

Où le mot se fait vie

Et l’encre, un corps

Reste notre âme

Céleste sur le papier

Déchirant les flammes

D’un passé ancré

Revient le temps

D’outre-tombe

Et les cris

Incertains

Enfouis

Déflorant les mots

Embrasant la feuille

Pour quoi

Pour qui

Une trace

Quelque part

Un sillon

Dans l’oubli

De nos mémoires

Meurtries

Nanou, Octobre 2007
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